METADEC PASSION - C-SCOPE UNIVERS

NOTE : Toutes les photos sont des originaux argentiques pris à l'époque par mes soins. Elles ont hélas passées avec le temps... d'où ces couleurs "bleuâtres". Ce sont des vestiges de ma jeunesse de prospecteur.

Sur cette photographie argentique, j'ai 17 ans et je prospecte avec mon premier détecteur que j'avais acheté à la S.O.C.E. avec mon père. C'était un VLF-TR 750 D dont le prix était déjà de 1560 Francs à l'époque.

J'avais choisi le 750 D car il était "entre deux" ni un détecteur d'entréei de gamme ni un détecteur haut de gamme, et bien sur pour le prix, sans mon père qui avait accepté de m'offrir ce détecteur je n'aurai même pas pu me payer le premier modèle ! 

A 16 ans j'avais lu et relu avec passion le livre de Robert Charroux "Trésors du Monde" en édition de poche chez J'ai Lu, édition de 1971. Les premiers mots de cet ouvrage Les temps sont venus où l'aventure recommence, plus prodigieuse qu'au siècle d'Isabelle de Castille... m'avait fait rêver et que dire du reste de ce livre de magie poétique et historique. Si vous ne le connaissez pas jeunes prospecteurs, lil faut le lire, ce fut la Bible de bien des prospecteurs de jadis.

Couverture de mon exemplaire que je garde pieusement dans ma bibliothèque.

Ma première prospection se déroula sur les bords du Lac Principal du Bois de Boulogne ! A l'époque aucune interdiction comme de nos jours, nous sommes en 1980. Le jeune homme que je suis demande même à un gardien où se trouve le fameux lac et il me montre le chemin en me souhaitant "bonne chasse"... Quelque chose d'impensable en 2020 et j'ai eu la chance de l'avoir vécu.

Cette première prospection avec mon détecteur de métaux sera inoubliable : je devais découvre en 2 heures ma première monnaie Napoléon 3 en bronze, 5 centimes de 1865 et une jolie cuillère en argent armoriée qui était à côté et qui devait dater du XIX e s également. J'étais fou de joie et la tête pleine de rêve m'imaginant découvrir qui sait un trésor dans un champ... ah les rêves...

Sur cette photographie mon ami d'enfance qui a un an de moins que moi, Régis, qui s'est passionné aussi pour la détection grâce à votre serviteur et avec qui je partageais mes prospections et mon détecteur. Car ces machines étaient très chères pour des jeunes, et j'étais content de pouvoir prêter à mon pote mon appareil pour qu'il puisse lui aussi découvrir de belles monnaies perdues.

Borne milliaire gallo-romaine en bordure d'un champ près de Montidier en Picardie.

Mes parents avaient eu la bonne idée d'acheter une petite maison rurale qu'ils appelaient "le cabanon", à Montdidier dans la Somme en Picardie. Et ce fut mes premiers terrains de jeu pour la prospection et j'en garde de merveilleux souvenirs.

Nous sommes en 1980 ne le perdez pas de vue, à l'époque nombre de lieux sont encore totalement vierges, surtout en campagne, du passage des détecteurs de métaux... 

Si au milieu des années 1970 les bois parisiens commencent à être écumés par des jeunes qui deviendront célèbres dans le monde de la détection comme Didier Audinot par exemple et par quelques autres passionnés, ce seront surtout les bois et forêt autour de Paris qui seront prospectés donnant des "seaux de monnaies perdues" à ces intrépides chercheurs.

Quant à moi jeune prospecteur dans la Somme, je prospecte alors à Montidier et aux environs de Montdidier sur un rayon de près de 30 km,  il n'y avait aucune interdiction à l'époque et c'était un vrai bonheur.

Je prospecte le long de vieux chemins perdus dans des bois peu connus comme ici, et incroyable mais vrai, la détection cela marche !!! Je découvre de nombreuses monnaies un peu partout... toutes sortes de pièces allant du potin gaulois à la royale en passant par la médiévale...

C'est fou, à chaque prospection je ramène au minimum une pièce ancienne, si ce n'est pas antique...

De plus la région est couverte de ruines, totalement abandonnées (et qui le sont hélas encore totalement oublié et c'est dommage car c'est le patrimoine de la France), et à l'époque il est possible de détecteur autour avec une simple autorisation locale et donné par simple discussion. 

Et il y a des monnaies vraiment dans tous ces lieux à l'époque, le VLF-TR 750 D m'a permis de découvrir plus de monnaies que tous mes autres détecteurs réunis.

Ceci est du à deux facteurs :

1°) la liberté de prospecter et l'accueil amical du jeune que j'étais.

2°) Le fait que la France est encore "vierge" de détecteurs de métaux, il était relativement facile de découvrir à la billebaude de belles monnaies perdues. C'est d'ailleurs incroyable le nombre de monnaies que les gens ont pu perdre au cours des siècles passés.

Mais, mes terrains de prédilection était ces champs en bordure de vieilles départementales très peu fréquentées, où il passait un véhicule toutes les 3 heures et encore... Je peux vous dire que ces champs là avaient vraiment beaucoup de monnaies perdues... et pas des récentes.

Si je n'ai jamais trouvé de trésor avec mon 750 D j'ai eu le bonheur de découvrir un trésor de monnaies au cours de ces années là.

Le VLF-TR 750 D était doté de deux programmes de discrimination le A et le B, son fonctionnement était impeccable et il pouvait détecter une cible type monnaie à 25 cm de moyenne, voir plus pour les grands modules. Il ne m'a jamais fait défaut.

Ici Régis dans un bois perdu de Picardie, ici il trouvera une fourragère d'un soldat de la Grande Guerre et quelques monnaies éparses des années 1900 si mes souvenirs sont bons. 

La joie de la découverte était vraiment immense pour les jeunes que nous étions, le cadre était magnifique pas encore aussi pollué que de nos jours et ce C-SCOPE faisait des miracles sur le terrain. J'en fut tellement content que je devais le garder en usage pour mes prospections de 1980 à 1997 sans jamais en avoir un autre à l'époque. C'est dire que la bête était efficace et que j'avais du mal à changer de détecteur... 

En 2020 soit 40 ans après, il fonctionne toujours comme au premier jour et il m'arrive d'aller encore détecter avec... quand j'ai un coup de nostalgie.