METADEC II VERSUS WHITES M6
Deux détecteurs, deux époques, mais deux belles machines efficaces sur le terrain
Je viens de comparer la puissance et la capacité d'identification du légendaire et puissant Metadec II et du moderne et puissant Whites Matrix M6.
Pour la première fois depuis que je test des détecteurs, je peux dire que le Metadec II vient de perdre sa suprématie (qu'il avait depuis 1985) en terme de puissance de détection détrôné par le Matrix M6 et très certainement par les détecteurs d'autres marques haut de gamme actuels. Il faudra vérifier pour le METADEC 1 (en date de 1980, le plus puissant appareil jamais conçu jusqu'à présent) qui était encore plus puissant que le Metadec II. Peut-être fait-il encore égalité avec un appareil haut de gamme actuel. Mais cela reste à vérifier.
Le METADEC II est un détecteur de légende, très recherché encore de nos jours, il allie la fiabilité de la discrimination sonore et une puissance qui le place toujours en 2013 soit 28 ans après son lancement comme un détecteur haut de gamme d’exception.
Son prix en 1985 était de 8500 francs c’était hors de prix pour la plupart des bourses, dont la mienne. J’ai du attendre l’an 1999 pour qu’un prospecteur accepte à contre coeur de me vendre son Métadec II pour la somme de 2 000 Francs.
Je dois avouer que j’ai trouvé beaucoup de chose avec le Metadec II et j’ai pu le mesurer avec des Tesoro, des Whites, des Minnelab, etc. A chaque fois le Metadec II l’emportait en terme de rapidité de réponse, d’identification rapide des cibles par le son. Rien à dire.
Et il reste redoutable.
Le Metadec II offrait une grande variété de réglages et de programmes de détection, tout ce qu'il faut pour se lancer dans la chasse aux trésors comme disait le regretté Didier Audinot.
Mais en 2013 la technologie à encore avancée et cette fois je constate avec un petit pincement au coeur, que le Metadec II vient de perdre sa suprématie après 28 ans de règne sur le terrain.
L'élégant écran de contrôle du Metadec II avec ses LEDS et son vu-mètre
Le Metadec II fait partie dans son design d’une autre époque, celle où on voulait des détecteurs équilibrés en main mais aux formes qui se voulaient futuristes. Les réglages sont sur le boitier de contrôle et il se pilote «au doigt» par la console sous le vu mètre.
C’est très efficace.
Mais pour des regards neufs qui ne connaissent pas la prospection, ce détecteur à une allure «vintage» évidente. On le verrait volontiers dans un film des années 1980 ! mais pas actuellement dans un champs.
En regard du Métadec II, le Whites Matrix M6 qui marque un tournant technologique chez Whites.
L'impressionnante sérigraphie du panneau de contrôle du M6
Le boitier métallique avec ses potards, très sympa et très résistant à l'usure.
Avant les Whites n’étaient pas considérés comme des appareils puissants, maintenant c’est du passé.
Le Matrix M6 est au même niveau à quelques cm près que le puissant GMP de XP.
Le test s’est fait «en l’air» avec une pièce en alu de 2 Frs de 1943, une pièce en argent de 50 Francs de 1997, une pièce de 20 c d’Euro, une chevalière en argent, un bijou représentant une croix en or, un papier argent, une tirette de soda.
Metadec réglé sur GMAX 1 : battu d’environ 8 cm à 10 cm.
Metadec réglé sur GMAX2 : Battu d’environ 5 cm.
Whites Matrix M6 : A prix les cibles entre 35 et 40 cm selon les tailles.
Du coté des identifications :
Le Whites Matrix M6 permets d’identifier correctement le bijou en or signalé avec le numéro ID 0 .
Le Métadec II lui donne un léger signal avec l’aiguille restant au centre comme pour du papier alu.
Donc le Métadec II fournira un doute sur le terrain et dans le doute il faut creuser.
Mais le Whites M6 identifie correctement la cible directement.
Du côté de la sélectivité des métaux :
La sélectivité des métaux est la propriété d’un détecteur qui n’est pas donné à tous de pouvoir détecter par exemple une monnaie à côté d’un papier alu, ou d’un gros module ferreux.
Le Whites M6 comme le Metadec II possède en revanche la même sélectivité, idéale chez l’un et l’autre.
Cela étant le Métadec II reste une excellente machine, une «bonne bête» sur le terrain, mais ce détecteur est désormais battu en puissance par des détecteurs actuels comme le M6 de chez Whites.
Trésoraiement vôtre
Scoper Jo
Juillet 2013.
Le billet de Scoper Jo :
Depuis la rédaction de cet article que je place ce 20 septembre 2022 sur mon blog, de l'eau a coulée sous les ponts, et hélas, la marque américaine Whites présente depuis 1950 sur le marché et qui connue son heure de gloire avec les célèbres Série 6000 (boitier bleu métallique et cadran vu-mètre orange) a déposée le bilan et n'est plus.
Ken Whites Senior fut le fondateur de cette marque historique, il produisit ses premiers détecteurs de ses mains, un fabrication artisanale, qu'il proposait dans sa petite ville de Sweet Home dans l'Oregon.
Avec le temps les détecteurs Whites furent considérés par nombre de prospecteurs comme parmi les meilleurs, quoique souffrant en puissance pour certains.
Mais dans les premières années du XXIe s. Whites fabriqua des machines vraiment très intéressantes et très puissantes sur le terrain.
Le Matrix M6 que j'ai présenté ici, la gamme des XLT Spectrum, et de bien d'autres méritaient de survivre à la concurrence.
Pour ma part après C-SCOPE, les Whites étaient des détecteurs que j'appréciaient beaucoup.
C'est une grande perte pour l'univers de la détection, de la prospection, si vous avez des Whites dont vous êtes contents, surtout gardez les et faites les vivre sur le terrain, ils vous donneront toujours de bons résultats, et peut-être vous permettrons de découvrir le Trésor de vos rêves.
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