Le Métadec II à l'épreuve de la forêt - Dimanche 10 Juin 2007
JOURNAL DE PROSPECTION
Dimanche 10 Juin 2007
LE METADEC II A L'EPREUVE DE LA FORÊT
J'ai enfin repris le chemin de l'aventure de la chasse aux trésors, après presque une année d'absence sur le terrain. Quel plaisir que de redécouvrir en cette saison, la prospection avec son détecteur préféré ! Nous avons choisi pour cette saison le terrain de la forêt, les champs étant tous plantés et non moissonnés pour la plupart d'entre eux. La forêt n'est pas un terrain facile en fin de printemps, en raison de l'importante couche de feuillage qui jonche le sol, et forme une épaisseur qui peut atteindre facilement 5 cm. Ce qui est un handicap pour certains détecteurs de métaux. Pour ma part, je me suis armé de mon détecteur de métaux préféré le Métadec II, qui poussé à son maximum, peut détecteur dans un rayon de 30 cm sous terre, ce qui fait que je reste avec un rayon utile de 25 cm de pénétration de sols ce qui reste excellent.
Je règle donc le Métadec II en mode « audio/meter » avec la sensibilité au maximum sur « 5 + ». Et son comportement une fois de plus est remarquable, aucune perturbation du côté effet sol, c'est un vrai plaisir.
La forêt choisie est l'une des plus grandes du Vexin Français, mais également l'une des plus « propres », peu de chance de trouver des vestiges. En effet, cette forêt est très dense, et mis à part un chemin principal de promenade, il est difficile de se promener ou de pique-niquer dans les sous-bois habités par les ronces, les orties et autres végétaux sympathiques. La photo ci-dessous montre l'état de la forêt qui est « sauvage » et non entretenue :
Cette forêt du Vexin à des allures de Jardin d'Eden…
Le Metadec II étant un détecteur statique, c'est l'idéal pour ce genre de zone à prospecter, car les balayages ne sont pas toujours évidents. Il faut donc aller en ligne droite, puis revenir sur ses pas, et recommencer, afin de quadriller le terrain. Un dynamique ici aurait déclaré forfait pour cause de feuillages et herbes de toutes sortes empêchant le balayage traditionnel des dynamiques.
Et contre toute attente, après des heures de prospection digne d'une exploration de type « jungle » les animaux venimeux mis à part (heureusement !), l'aiguille du vu mètre est désespérément fixe au centre du cadran, et tout à coup, montée à droite avec un son strident dans les aigus, caractéristique de la discrimination sonore qui a contribué avec raison à la « légende C-SCOPE ». Je creuse, je débarrasse les feuilles qui tapissent partout le sol, je coupe quelques racines, et enfin à environ 15 cm je découvre un objet circulaire que je prends au départ pour une monnaie ou une ancienne douille de chasse. Mais en grattant la terre incrustée à sa surface, je découvre un bouton de cuivre ancien, qui doit dater vue sa forme du début du XIXe s. Quelqu'un avait perdu ici, en plein cœur de la forêt, un élément d'un manteau ancien.
AB
A = Le bouton lors de son « invention » dans le sol, à environ 15/20 cm de profondeur.
B = Le bouton nettoyé et restauré. On aperçoit une décoration tout autour de sa circonférence. Son diamètre est de 5 cm, il semble s'agir du bouton d'un manteau, probablement du début du XIXe s. en raison de sa facture.
Cette découverte modeste mais intéressante, est survenue en plein cœur d'une forêt dense, ce qui prouve qu'il y a bien des choses à découvrir, en des endroits où pourtant il ne semble y avoir rien. Car cette forêt est vierge en son sol, le Métadec II au bout de plusieurs heures de détection n'a strictement rien détecté, même pas d'écho ferreux, mis à part ce bouton de cuivre oublié dans le sous-sol d'une forêt. Cet endroit a été préservé de l'activité humaine, des prospections en forêt de ce type demandent beaucoup de patience et de persévérance. Mais les efforts sont toujours récompensés. Et peut être que ces endroits recèlent quelque part de vrais trésors à découvrir.
Après avoir traversé dans le long cette forêt, au cours d'une après-midi, nous arrivons en bordure d'un vaste champ, mais hélas planté.
Je tente quand même une prospection sur le bord du champ qui n'est pas planté mais comporte de l'herbe folle. Et le Métadec II ressent une masse ferreuse, je creuse quand même et presque en surface, je découvre un fragment d'une petite chaîne de labour qui doit dater du début du XXème siècle. Il est tard, la journée n'a pas été très prolifique en découvertes, nos champs habituels étant impraticables. Mais malgré tout, le Métadec II m'a permis de ne pas rentrer totalement bredouille, et ce bouton de vêtement ancien est venu enrichir ma collection de boutons militaires et civils déjà découverts auparavant.
Scoper Joe
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